Le journaliste Sadam Kapanda fait actuellement l’objet de menaces de mort persistantes depuis la soirée du mercredi 2 juillet 2025 .
Selon ses propres déclarations, ces menaces font suite à ses révélations sur les dysfonctionnements observés dans le processus d’identification des véritables victimes du phénomène Kamuina Nsapu, mené par le Fonds National de Réparation des Victimes (FONAREV) dans la province du Kasaï.
L’un des messages les plus explicites a été envoyé via le numéro Airtel 0974231240 et a été publié par la victime elle-même sur ses réseaux sociaux.
Le contenu du message fait froid dans le dos :
« Monsieur Kapanda, sois fort, puisque tu veux jouer le porte-parole des victimes ! Tu es victime de Kananga ? Va chez toi. Tu dois suivre ta femme bientôt. » Une référence morbide à l’épouse du journaliste, décédée il y a quelques années.
Dans une publication Facebook, Sadam Kapanda affirme avoir été contacté le même jour par Myrhant Mulumba, coordonnateur régional du FONAREV pour l’espace Grand Kasaï.
Ce dernier aurait tenté de le faire taire en lui proposant un « poste spécial » dans le processus, une offre que le journaliste dit avoir refusée.
Il précise également disposer d’un enregistrement audio de cette conversation.
« Je lance l’alerte ! Pour avoir dénoncé les antivaleurs dans le processus d’identification des vraies victimes du phénomène Kamuina Nsapu au Kasaï, je suis aujourd’hui victime de multiples menaces. Le coordonnateur régional de FONAREV, Myrhant Mulumba, m’a appelé ce mercredi matin pour me demander de me taire sur ce dossier. En échange, il m’a proposé un poste spécial dans le processus. J’ai refusé et j’ai gardé une preuve audio de notre échange », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Toujours selon ses propos, un membre influent du gouvernement provincial aurait également tenté de faire pression sur lui pour les mêmes raisons, après avoir recommandé l'intégration de ses proches au sein de ce processus, en violation flagrante des principes définis par la loi régissant le FONAREV.
Face à cette situation préoccupante, plusieurs voix s’élèvent pour appeler les organisations de défense des droits humains à se mobiliser en urgence afin d'assurer la protection du journaliste, dont la vie est manifestement en danger.
Gilbert MUKUAYA
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