Le secrétaire permanent adjoint du PPRD , Ferdinand Kambere juge dangereuse l'initiative de modification des "articles verrouillés" par l'article 220 de la constitution du pays.
Il l'a fait savoir au cours d'une interview téléphonique réalisée avec lui , le mardi 24 janvier 2024 sur AFRIK-INFO.CD.
Dans son allocution, le proche de Joseph Kabila, explique que modifier les articles verrouillés sur la durée et le nombre des mandats du président de la République pendant que le pays ne se remet pas encore, non seulement, des élections chaotiques de 2023, organisées par la CENI/ Kadima pour un scrutin qui a duré plus ou moins une semaine ; mais aussi de l'occupation de l'Est du pays, par les groupes armés M23 , les ADF, et les armées étrangères de l'Ouganda, du Rwanda, du Burundi , est une preuve que le président Félix et son Union sacrée, n'ont d'autres préoccupations que de se tailler des parts de lion à la mangeoire du pouvoir, sans se soucier des réels défis sécuritaires, socio-politiques et humanitaires, auxquels le peuple congolais attend vivement des solutions urgentes.
Le SPA Ferdinand Kambere poursuit son avis en disant que changer la constitution du pays, après l'organisation chaotique des élections, contestée presque par toutes les provinces, est en fait, jeter de l'huile au feu; parce que cette Constitution du 18 février 2006, telle que modifiée est un fruit d'un Accord global et inclusif, signé à l'issue du dialogue de Sun City, qui avait pour objectif de doter des institutions politiques démocratiques pour pacifier et reconstruire ensemble le pays! Maintenant que Félix a organisé des élections dans une grande tricherie à sa seule faveur, ces élections divisent les congolais et provoquent le risque d'un retour à la dictature de triste mémoire mobutitienne. Le pire est que la majorité parlementaire fruit de cette fraude massive avérée et dénoncée à travers des vidéos de plusieurs candidats de l'USN, serait accusée d'être de la même origine provinciale que lui-même Félix, au détriment même de la cohésion nationale prescrite dans la constitution.
Il faut vous préciser qu'il y a eu une conférence de presse tenue le mardi 24 janvier à Kinshasa , par le regroupement politique le " Centre " de Germain Kangambi qui invite le Chef de l'état à initier un référendum pendant son deuxième quinquennat afin de révisiter le mandat présidentiel à 7 ans au lieu de 5 , avec un passage obligatoire à la quatrième République.
Timothée Kayembe